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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 12:57

         

          Ma mère m'a abandonné. Mon père m'a violé. Mon meilleur ami m'a trahi. Mon patron m'a manqué de respect. Mes collègues mal-parlent dans mon dos. Ma femme a une aventure. Mon fils ment. Que faire ? Comment réagir ? Faut-il que je me venge ? Dois-je lui pardonner ?

 

1- Qu’est-ce que le pardon ?

Le pardon c’est l’amour partagé au-delà du souvenir de l’offense, au-delà des blessures.  

          Ceci impliquerait trois éléments: il s'agirait d'une part d'accepter le fait que ma seule volonté ne suffira pas à effacer tous (res)sentiments du jour au lendemain (je me remets en scelle progressivement sans forcer). D'autre part, il serait question d'accepter de vivre avec le souvenir de l’offense qui est une pierre de l’édifice, une pièce du puzzle de la relation (je n’oublie pas). Enfin, il faudrait pouvoir se tourner vers la personne dont l’acte m’a blessé avec beaucoup, sinon plus, d’amour à lui offrir qu’avant l’offense (je ne la réduis pas à son acte).

 

2- Quoi pardonner ? 

C’est l’offense, l’acte qui m’a causé du tort, que je souhaite ou ne souhaite pas pardonner.  

          Je suis d’avis qu’on ne devrait pas demander pardon pour ce qu’on est. C’est pour la peine que j'ai fait à l’autre qu’il arrive que je présente mes excuses. Vu sous cet angle, ce n’est pas X qui m’a fait du mal. Ce qui m’a causé du tort c’est l’acte que X a posé à un moment donné. Aussi, je relèverais que ce n’est pas la personne que je pardonne. Je pardonne quelque chose à quelqu’un. En d’autres termes, je pardonne à une personne son acte, son offense. Cet acte peut être volontaire ou involontaire. Il peut même ne pas être mauvais en lui-même. Il n’empêche que dans tous les cas, il m'a causé du tort.

 

3- A qui pardonner ?

 A la personne qui m’a offensé.  

           Il n’est pas nécessaire que l’autre demande pardon pour que le processus soit enclenché. Cependant, il (le processus du pardon) peut être plus ou moins rapide selon que cet autre dénigre, ou pas, ma souffrance (bien fondée ou non), causée par son acte (bien fondé ou non). Ex : Entre une personne qui dit « je constate que tu as été affectée par le fait que je t’appelle par ton prénom, j’en suis désolée. » et une personne qui dit « C’est bête de te mettre dans cet état juste parce que je t’ai appelé par ton prénom. », j’aurais plus tendance à vouloir pardonner à la première.

4- Qui peut pardonner ?

Celui qui essaie avec réalisme peut arriver à pardonner.   

           Le pardon fait appel aux émotions, aux sentiments qu’il est difficile de rationaliser. C’est pourquoi, je dirais que je ne décide pas de pardonner ou de ne pas pardonner. Par contre je peux vouloir ou ne pas vouloir pardonner. Le fait est, qu’il arrive que nous voulions pardonner sans pour autant y arriver, tellement notre peine est grande, tellement la douleur est présente. La volonté de pardonner serait un pas sur le chemin du pardon et non une garantie de pardonner. 
 

5- Pourquoi pardonner ? Pourquoi essayer ?

J'essaie parce que j’y trouve un intérêt et que j’en ai envie.  

           Pour me sentir plus léger ; parce que l'autre m'a l'air vraiment désolé de son acte ; parce que je veux renouer avec la personne ; parce que au-delà de son acte, la personne est formidable ; pour rétablir un climat amical ; parce que Dieu dit qu'il faut pardonner ; pour les enfants ; etc. Autant la détermination de l'offense est propre à chacun, autant les motivations qui incitent au pardon sont personnelles et diverses. 
 

6- A qui profite le pardon ? 

L’amour partagé au-delà des souvenirs douloureux et au-delà des blessures, profite en principe à trois entités : moi, la personne qui m’a offensé, et la relation entre nous.    

          J’insisterai en deux points sur la récidive. D'abord, contrairement aux apparences, la récidive est moins le contre effet du pardon, qu’une réaction au refus effectif de pardonner. Je prends le risque de dire qu’une personne qui a menti/volé/eu une aventure/etc., récidiverait difficilement, si celui prétendant lui avoir pardonné, ne l’assimilait pas à son acte (elle n’est qu’une infidèle/voleuse/menteuse…), et n’adoptait pas par la même occasion une attitude lui renvoyant cette image réductrice. En outre, il ne suffit pas de déterminer si l’acte en question est bon ou mauvais. Encore faut-il avoir une explication à propos de ce qui, dans cet acte, m’a blessé. A défaut, le pardon peut être suivi de récidive. Dans ce second cas, ce n’est pas le pardon qui est à l’origine de la récidive, mais l’absence de prise de conscience de la gravité de l’acte. 

 

7- Faut-il prendre en considération les tiers ?

L'avis des tiers peut compter.  

           Souvent, nous avons tendance à nous confier, à demander des avis extérieurs, lorsque nous avons été blessés. Ces avis sont de simples conseils, des orientations possibles. Ces avis ne devraient en aucun cas être considérés comme des directives. Aussi, la décision finale quant à l'attitude que j'adopterai dans ma situation ne devrait pas être imputée aux tiers. 
 

8- Peut-on se passer du pardon ?

 On peut difficilement se passer du pardon.  

           Compte tenu de l’imperfection humaine, les déceptions sont légions dans la vie de tous les jours. Cependant, le pardon est moins vital à l’être humain, qu’il ne l’est pour les relations entre les êtres humains. En effet, il y a des relations entachées qui ne sont pas viables sans pardon, d’autres qui ne sauraient être saines sans pardon…

 

 9- Ma mère m'a abandonné. Mon père m'a violé. Mon meilleur ami m'a trahi. Mon patron m'an manqué   de respect. Mes collègues mal-parlent dans mon dos. Ma femme a une aventure. Mon fils ment. etc. Dois-je lui pardonner?

J'essaie de pardonner, je continue à aimer malgré mes blessures...

 

Amoureusement,

 

Mily

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